Patricia Glave – 2022
Bling-bling
18-19 / 25-26 juin 2022
Patricia Glave vit et travaille à Lausanne. Formée en Suisse et à New York, dans la fin des années 80, elle a étudié la céramique (art appliqué et design) et la sculpture (art visuel). Artiste plasticienne, lauréate de plusieurs prix à des biennales nationales et internationales, elle a exposé en Europe, US, Nouvelle Zealand, Japon, Corée et Chine.
Pour la galerie Borax, Patricia Glave présente une série de bijoux en porcelaine sur le thème, Bling-bling, mot, d’origine anglo-américaine, qui vient des cultures rap et hip-hop. Domaine spécialisé de la musique, Bling-bling fait référence au bruit que font les grosses chaînes de bijoux portés autour du cou des rappeurs. Exacerbation de signes de richesse tels que l’argent, les marques de luxe, et les bijoux faits de massives chaînes en or.
De l’or des Aztèques à celui des spéculateurs en bourse, l’or brille et fait rêver. Beaucoup de cultures associent la couleur de l’or avec le soleil et la divinité. Sommes-nous Bling bling ? ou l’inverse ? cacher ou montrer les émotions, les rêves, les symboles extérieurs de richesses ? du vrai… ou du fake ? quel grandeur pour une sculpture de corps ?
Le Mythe de la première bague
L’histoire de la première bague est liée à la mythologie grec.
Prométhée fut enchaîné par Héphaïstos, dieu du feu, de la forge, des volcans et maintenant des bijoutiers, au sommet du Caucase sur l’ordre de Zeus parce qu’il lui avait dérobé le feu pour le donner aux hommes. Ce n’est qu’après plusieurs générations qu’Héraclès vint le délivrer en tuant l’aigle qui lui mangeait le foie. Mais pour ne pas déroger au serment de Zeus qui avait juré que le Titan resterait à jamais enchaîné au Caucase, Prométhée dû porter durant toute sa vie une bague de fer provenant de ses chaînes, accolée à un morceau de pierre du Caucase.
Les œuvres, objets ou installations de Patricia Glave ont toujours à voir avec le corps. Ils en sont la représentation symbolique ou en tout cas le suggèrent toujours d’une manière ou d’une autre. Elle développe sa réflexion sur le rapport au corps et sa représentation symbolique dans les forces et faiblesses de l’individu.
Depuis ses dernières résidences en Chine, dans la capitale internationale de la porcelaine, Jingezhen, en 2018, et aux Pays Bas, à l’European Ceranics Work Center, EKWC, en 2019, Patricia Glave, se confronte physiquement à la grande dimension, elle a réalisé des grandes pierres de Lettrés.
A Borax, elle revient à des petits formats de sculpture, avec ; pépites d’or et chaines en porcelaine, du caché, du fake, du lourd et du précieux !